Gap - Procès de deux maraudeurs solidaires le 10 janvier - GITSI 7/01/2019
Après les 7 solidaires déjà condamnés en première instance le 13 décembre 2018, deux maraudeurs sont convoqués le 10 janvier au tribunal correctionnel de Gap en raison de leur aide à des personnes en détresse la frontière franco-italienne (Briançon).
Voir l’alerte du 18 décembre : Nouvelles arrestations de maraudeurs solidaires à la frontière franco-italienne (Briançon)
Le comité de soutien aux 3+4+2+ ? appelle à un rassemblement, le 10 janvier à 8H30 à Gap, devant le tribunal et à une journée de mobilisation contre les violences policières en bande organisée.
Depuis 2016, de nombreuses alertes, signalements et plaintes ont été déposés auprès du procureur par Tous Migrants avec le soutien d’associations nationales (Cimade, Secours Catholique, Amnesty, Médecins sans Frontières…). Malgré ces démarches, des dizaines de blessés, des amputations et des morts, la situation n’évolue pas.
La présence des « maraudeurs » est plus que jamais nécessaire en montagne pour sauver des vies.
Pourtant, le procureur les poursuit, et le tribunal de Gap les condamne, au lieu de faire respecter les droits des demandeurs d’asile et des mineurs, et la dignité de chaque être humain.
Tous les jours, des hommes, des femmes et des enfants fuient la misère, l’injustice sociale, la violence, et tentent de rejoindre la France, pays des droits de l’homme, dans l’espoir d’une vie meilleure.
Depuis des mois, la police les traque dans la montagne et les refoule systématiquement, sur ordre de l’État. Ceci est illégal. Cette chasse à l’homme, réservée aux personnes de couleur, contraint les exilés à prendre toujours plus de risques. Certains agents profitent de ce régime de non-droit pour se comporter avec violence.
Après les 7 solidaires déjà condamnés en première instance le 13 décembre 2018, 2 maraudeurs sont convoqués le 10 janvier au tribunal correctionnel de Gap parce qu’ils ont été interpelés alors qu’ils apportaient de l’aide à des personnes en détresse.
Nous ne sacrifierons pas notre conscience à des politiques inhumaines.
Nous nous levons pour dire non à ces frontières dressées uniquement contre les personnes vulnérables, les désignant ainsi de manière cynique, raciste et criminelle comme des indésirables.
Pour exprimer notre soutien aux deux maraudeurs poursuivis et exiger leur relaxe,
- pour affirmer le droit de circulation pour tous (art. 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme) en rappelant qu’il n’y a pas d’étranger sur cette planète,
- pour dire stop aux violences policières partout où elles s’exercent contre les exilés, les sans-papiers, les discriminés, les manifestants…,
- pour dire stop aux dérives.
Comité de soutien aux 3+4+2+ ?
Avec :
- le Collectif "Délinquants solidaires"
- le soutien des organisations suivantes : Union des syndicats Solidaires, Médecins du Monde PACA, Attac 05, Icare 05, Chemins Pluriels, Collectif Migrants 83,