Rhône - Message à Monsieur le Préfet à l'égalité des Chances et à sa Directrice - 28/09/17
Se taire, c’est cautionner d’une certaine façon ces pratiques. Alors...
Ci-dessous le mail que je viens d'envoyer à Monsieur le Préfet à l'égalité des Chances et à sa Directrice.
Suite à l'expulsion du Transbordeur (mentionnée dans la lettre ouverte) où la majorité des familles ont été mises à la rue, 9 familles avec enfants de moins de 3 ans ont été hébergées en hôtel selon la préfecture. Il y a deux jours j'ai rencontré l'une de ces familles. Avec son enfant de 15 mois, elle a été remise à la rue après 11 jours d'hébergement. C'est intolérable.
Se taire, c’est cautionner d’une certaine façon ces pratiques. Alors...
Merci de nous aider à les faire connaître !
De : Henri Branciard
À : Xavier Inglebert <xavier.inglebert@rhone.gouv.
Envoyé le : Jeudi 28 septembre 2017 10h17
Objet : Après la réunion "I2E", fin d'hébergements
Monsieur le Préfet, Madame la Directrice,
Lors de la réunion I2E du 18/09/17 en Préfecture, vous avez abordé l'expulsion du lieu de vie près du transbordeur. Vous avez alors précisé que 9 familles avec enfants de moins de 3 ans avaient été hébergées.
Avant-hier dans la rue, j'ai retrouvé une jeune maman avec son bébé de 15 mois qui faisait partie des 9 familles hébergées.
Elle m'a alors indiqué qu'elle avait été obligée, avec son compagnon et son bébé, de quitter l'hôtel F1 d'Oullins.
J'ai aussitôt appelé le115 qui m'a confirmé que l'hébergement avait été proposé pour une durée de 11 jours et que maintenant il n'y avait plus de place pour cette famille.
Monsieur le Préfet, Madame la Directrice, lors de la réunion I2E j'avais clairement dit que la mise à la rue de nombreuses familles était un scandale.
Alors, comment qualifier le fait qu'en réunion vous confirmiez l'hébergement de familles avec petits de moins de trois ans sans préciser de limites et que quelques jours plus tard cet hébergement s'arrête et donc que vos services jettent à la rue des familles ? Pour moi c'est inqualifiable.
Monsieur le Préfet, Madame la Directrice, certes je conçois que la gestion de ces hébergements soit difficile, mais je vous demande vraiment de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour que ces familles puissent avoir un toit.
Je vous demande aussi d'agir concrètement pour arrêter les expulsions sans hébergement pour tous (ces derniers jours des familles du quai Sedaillan ont été obligées de partir, ont trouvé un squat montée Hoche et ont déjà été expulsées. Rue Marietton de nombreuses familles sont aussi proches d'une expulsion, le 4 octobre me disent-elles...)
Monsieur le Préfet, Madame la Directrice, je compte vraiment sur vous pour qu'un peu d'humanité émerge et que le droit(1) à un toit ne soit pas bafoué, mais devienne une réalité.
Avec mes respectueuses salutations.
Henri Branciard